Pour sa sixième édition de l’Heure d’Hiver, le Cinéma Galeries, en partenariat avec Le festival International du Film de Thessalonique, Bozar, le Cinéma Aventure, Pink Screens Film Festival, From Brussels to Athens with Love et la librairie Tropismes, a choisi de mettre en lumière ATHENES. Située au carrefour du Moyen-Orient et de l’Europe, Athènes est aussi une ville en constante mutation, oscillant entre ancienneté et modernité. Le cinéma grec contemporain reflète aussi bien les dynamiques sociales actuelles du pays que  leurs répercussions: les vagues d’immigration, les  stigmates de la crise financière, la gentrification, le tourisme de masse et l’implication des habitant.e.s dans la préservation de lieux emblématiques d’Athènes. 

A travers des documentaires, des films contemporains ou des classiques restaurés, L’HEURE D’HIVER ATHENES explore la manière dont les habitant.e.s de la métropole s’approprient l’espace urbain. Pour Dany et Odysseas dans Xenia, Athènes est le point de départ de leur quête identitaire, tandis qu’elle devient le souffle créatif de Nikitas dans The Summer with Carmen. Dans Days and Nights with Dimitra K, Eva Stefani esquisse un Athènes affecté par la récente crise financière à travers le portrait de Dimitra, présidente de l’union des travailleuses du sexe en Grèce.

L’Heure d’Hiver Athènes s’intéresse aussi à l’aspect engagé du cinéma grec contemporain, qui témoigne des réalités et événements majeurs, comme les meurtres cruels de Shahzad Luqman, Pavlos Fyssas et Zak Kostopoulos remémorés dans Grief, Those Who Remain ou le combat mené pour défendre le quartier d’Exarcheia, dans Nous n’avons pas peur des ruines. 

Enfin, L’Heure d’Hiver Athènes nous rassemble également autour des moments clés de l’histoire cinématographique de la Grèce avec par exemple O Drakos, sorti en 1956 et considéré comme l’un des films charnières du cinéma grec par sa façon de représenter les classes populaires et les marginalisées. La dictature des colonels dans les années 70 force les réalisateur.ices grec.que.s à se détourner progressivement des circuits industriels de production et à s’autofinancer afin d’acquérir une nouvelle liberté créative: Le Nouveau Cinéma Grec connaît alors un triomphe avec notamment les films de Theo Angelopoulos (Athens, Return to the Acropolis). Dans les années 90, le cinéma grec connaît une crise, permettant le renouveau du septième art dans les années 2000, porté par une jeune génération de réalisateurs.rices tels que Yórgos Lánthimos. Cette nouvelle vague cinématographique, connue sous le nom de « weird wave », déploie une esthétique délibérément abrupte, sombre et subversive, comme cela est visible dans le film Alps, dans lequel un groupe remplace, en échange d’un salaire, des personnes qui viennent de décéder. 

La renaissance du cinéma grec est également portée par des premiers films révélateurs de dynamiques sociales: comme Park de Sofia Exarchou, qui nous éclaire sur les conséquences de la crise économique ou Broadway de Chrístos Massalás, une ode à l’altérité et à la recherche d’un avenir meilleur

Le festival L’heure d’Hiver est également l’occasion de découvrir une exposition réunissant différents artistes qui s’intéressent à la gentrification ainsi qu’aux réalités vécues, à la fois personnelles et politiques, à Athènes.

Είσιτήρια
9,50€ & 7,50€ (μειωμένο)
Πληροφορίες
u: https://galeries.be/fr/lheure-dete-2024-athenes/